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mercredi 10 avril 2013

Brèves de restos #1 : Le Carrousel à Maringues

Bonjour à tous !

Il est vrai que je cuisine plus souvent que je ne vais au restaurant, cependant quelque fois dans l'année, ça m'arrive ! Du coup, j'ai décidé de vous faire part de mes coups de coeur gastronomiques, et j'ouvre cette nouvelle rubrique avec le restaurant Le Carrousel, à Maringues (63).

Je m'y suis rendue avec mon amoureux, à l'occasion de notre cinquième anniversaire : ça se fête, non ? Nous allons assez peu au restaurant, car nous cuisinons l'un et l'autre, et nous n'avons pas toujours les moyens par ailleurs, mais cette fois-ci nous avons eu envie de marquer le coup, en allant dans un lieu de qualité.

Le Carrousel est situé à Maringues, dans le Puy-de-Dôme, à environ 30 minutes de Clermont-Ferrand. Après avoir fureté sur internet, il s'est avéré que l'établissement avait d'excellentes critiques, et les photos présentes sur leur site étaient plus qu'alléchantes, alors nous nous sommes lancés !

Lorsqu'on entre au Carrousel, on est d'abord charmé par le décor, sobre et épuré, relativement élégant. Le parquet et les poutres apparentes, ainsi que les teintes écru et chocolat confèrent au lieu une ambiance cosy, familiale, et l'accueil en lui même est très chaleureux. Je vous suggère de vous rendre sur leur site internet pour voir par vous-mêmes !

A notre arrivée, nous sommes installés puis nous commandons un apéritif, en consultant la carte. On nous offre gentiment des toasts et de la tapenade maison, une verrine de mousse de courgette au magret fumé, ainsi que des fruits secs à picorer : une attention qui fait toujours plaisir, d'autant que la tapenade est délicieuse et très fine. 

Le Carrousel propose plusieurs menus, allant de 24 à 60 euros, des tarifs relativement raisonnables compte tenu des produits proposés, et surtout du raffinement de la cuisine du chef, Olivier Saïd, qui a fait ses armes auprès de Paul Bocuse, rien que ça. La carte précise que les produits travaillés sont de saison, et sont susceptibles d'être modifiés selon le retour du marché. Nous jetons notre dévolu sur un menu intermédiaire, le menu Découverte, qui propose pour 32 euros une entrée, un plat, du fromage, et un dessert. Largement raisonnable donc !

Alors là, attention les papilles, rien que de revoir la photo, j'en veux encore !
En entrée, nous avons choisi la rosace de pommes Roseval tièdes, tranche épaisse de cœur de saumon fumé, chantilly acidulée aux œufs de saumon, le tout déposé sur un délicieux sablé.


Que dire à part que c'est totalement à tomber de sa chaise ? C'est subtil et simple à la fois, terriblement efficace. Je ne suis pas à convaincre car je suis une dingue de saumon fumé, et que j'adore les pommes de terre sous toutes leurs formes, mais le chef parvient à faire de ces produits relativement courants, un plat exceptionnel et délicat. Le jus qui habille joliment l'assiette sent bon l'olive, la cuisson des pommes de terre est parfaite, et le saumon est d'une extrême qualité. Le Carrousel est connu pour sa cuisine qui allie terroir et saveurs méridionales : en goûtant cette entrée, j'ai tout de suite pris l'entière mesure de cette réputation. Je m'arrête là pour passer à la suite, mais je pourrai en parler des heures je crois.

Pour le plat, nos choix ont divergé : mon amoureux a opté pour la soupière de confit de canard au foie gras, légumes d’automne en pot au feu, et son fumet de volaille à la cardamome noire : un plat délicieusement parfumé, que je n'ai pas eu le temps de prendre en photo, c'est vous dire s'il était appétissant ! ^^ Pour faire court, la soupière en question alliait un bouillon fort en goût, des légumes sublimés par la saveur du confit et du foie gras, et une pâte feuilletée fondante, recouvrant le tout. En résumé, le paradis gustatif des amateurs de canard. Une fois encore, les saveurs du Sud sont mises en valeur, et le jeu des textures est astucieux et efficace. Les petits légumes de pot au feu font honneur au patrimoine culinaire auvergnat : l'alliance est simplement divine.

Pour ma part, j'ai choisi le poisson : un dos de sandre poêlé sur sa peau, cuit en matelote, compotée de choux verts aux lardons et jeunes carottes. Lors de la commande, on me signale que le sandre sera remplacé par un autre poisson de rivière (la truite en l'occurrence), retour de marché oblige. Aucun souci, j'adore la truite également, et l'intitulé me fait très envie. Je n'ai pas été déçue, car d'une part, la portion est très généreuse, et d'autre part, l'ensemble est d'une harmonie parfaite, tant au niveau du goût que de l'aspect et des couleurs (même si ma photo ne rend pas justice au travail du chef, je le concède, mais je n'avais que mon portable).



Alors évidemment, on pense que tout le monde peut cuire du chou et des carottes. Oui, mais non ! C'est là qu'on se rend bien compte que la gastronomie c'est un métier plus que pointu, et qu'être un expert n'est pas donné à tout le monde. Sur ce plat, le chef fait un sans faute : l'assaisonnement des légumes est extraordinaire, la sauce est à base de vin et sublime l'ensemble, quant au poisson, il n'a besoin d'aucun artifice, il est comme je l'aime : moelleux, fondant, avec la peau bien grillée (mon péché mignon).

Après le plat, on nous propose le chariot des fromages, à vrai dire j'en prends rarement au restaurant, car j'en mange relativement souvent à la maison, mais là je n'ai pas su dire non à la pièce de Cantal vieux qui m'appelait avec insistance. Je ne me lasse pas des joyaux culinaires de ma belle région !

Vient ensuite l'heure du dessert (tant attendue, vous me connaissez, moi et les desserts). Et bien il ne s'agit pas d'un dessert, mais d'une farandole de desserts : me voilà comblée, conquise, sous le charme ! Le risque avec les desserts multiples, c'est l’écœurement, la redondance. Et bien ici, les quatre desserts étaient complémentaires, en quantité généreuse mais pas excessive (de mon point de vue de gourmande invétérée...), et surtout délicieux ! Je vous les présente sans attendre.



Pour le coup, ma photo est vraiment vilaine, mais je laisse votre imagination faire le reste :-)
Il y avait donc (de gauche à droite), un moelleux aux marrons glacées et une glace aux marrons, un parfait au gianduja et un sablé aux noisettes, un nem poires frangipane sauce chocolat, et une tarte tatin, glace vanille, et caramel beurre salé. Je ne vous fais pas un dessin : cette fois j'ai vraiment failli tomber de ma chaise, tellement ces quatre desserts étaient équilibrés et harmonieux. Point important : aucun n'était trop sucré, et chaque saveur trouvait sa place. Cette farandole a vraiment été la cerise sur le gâteau, pour moi qui suis souvent déçue par les desserts de restaurant, malheureusement souvent industriels ou décongelés. Enfin un chef qui ne considère pas le dessert comme un accessoire, et qui lui donne toute la place qu'il mérite, c'est-à-dire un point d'orgue, une apothéose. (Non, je ne suis pas gourmande...).

Après le dessert, nous étions largement satisfaits, le mot étant encore trop faible, et pourtant nous avons été surpris par un petit plus qui ne gâche rien : un petit assortiment de mignardises censées accompagner le café. Il y avait des macarons fourrés, des macarons biscuits, des tuiles aux amandes, et des pâtes de fruits. J'aurais voulu goûter un de chaque mais honnêtement, c'était impossible, je n'avais plus de place. Je me suis seulement laissée tenter par un macaron fourré et une pâte de fruits, tous deux délicieux !

Après une excellente soirée et un repas largement à la hauteur de nos espérances, nous avons quitté le restaurant, non sans avoir fait un brin de causette avec la maîtresse des lieux, souriante et très avenante. Du côté de l'addition, pas de mauvaise surprise : 90 euros tout rond, apéritif et vin compris, pas de quoi fouetter un chat, compte tenu de l'extrême qualité des produits, de leur travail particulièrement soigné et cohérent, et des quantités généreuses (on est en Auvergne quand même !). Ne perdons pas de vue que l'addition peut facilement frôler le même chiffre dans n'importe quel "restaurant" de chaîne comme il en existe des dizaines dans chaque ville, et où la frite est la reine de l'accompagnement, sans parler de la sempiternelle salade de bienvenue, bien fade à côté de la tapenade et de la mousse de courgettes du chef Said, dont j'ai encore la saveur en bouche rien que d'y penser !


Voilà pour cette première Brève de resto, pas si "brève" que ça quand je me relis, mais voyez vous j'ai du mal à contenir mon bavardage quand je suis convaincue.
Si vous habitez dans le Puy-de-Dôme, ou que vous êtes de passage dans la région, je ne peux que vous conseiller vivement d'aller goûter aux délices du Carrousel, qui tient largement ses promesses, et ne vous laissera certainement pas indifférent !

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